vendredi 30 novembre 2012

Ô délice de soupe à l'ail - Le Plat du Pauvre

Le tourin est sans doute une des meilleures soupes de l'hiver. L'ingrédient principal ? L'ail. Ah mais ne criez pas comme ça hein ! La soupe à l'ail n'est pas forte et ne provoque pas une haleine aux relents de ragondin crevé. En plus, quand on connait les vertus spécifiques à l'ail, elle est toute indiquée pour lutter contre les maux des premiers froids. A l'origine, le tourin périgourdin est composé d'ail, de graisse d'oie ou de canard, d'eau, sel, pain, poivre et vinaigre. Des déclinaisons existent, notamment dans le Berry, avec une cuisse d'oie confite (tourin à l'aoucou), un roux à base d'oignons (tourin à la poulette) ou encore au chou rave (tourin aux raves). Ici vous trouverez la recette de la Saignante telle qu'elle en mangeait chez ses parents quand elle était môme.

Ingrédients :
1 tête d'ail (pas une gousse hein, la tête entière) - 1 petit oignon - de l'huile d'olive - 2-3 pommes de terre - 1.5 L d'eau - persil -sel - poivre

Préparation :
Eplucher l'ail, enlever le germe. Couper l'oignon épluché. Faire revenir le tout dans un peu d'huile d'olive. Ajouter les pommes de terre. Recouvrir d'eau et laisser cuire 20 minutes environ. Saler poivrer puis mixer. La soupe doit être bien onctueuse. Servir chaud avec un peu de persil ciselé.

Simple, pas cher et délicieux. Un vrai plat de pauvre !

lundi 26 novembre 2012

Gravlax mon amour

Aaaaaaah le gravlax ! Rien que le nom, ça fait rêver non ? Oui bon d'accord on dirait le nom d'un médicament pour soigner les maux d'estomac mais à vrai dire une fois qu'on y a goûté, le gravlax pourrait bien tout soigner tellement c'est bon !

Le gravlax est une recette scandinave, réalisée à l'origine avec du saumon cru. Bien entendu le poisson doit être extrêmement frais. Pour plus de précautions, congelez les filets au moins 24H avant de les préparer. L'idée est toute bête mais très efficace : le poisson cru est recouvert d'un mélange de sel, sucre et épices, puis laissé au frais 2-3 jours. Le résultat est bluffant : on dirait à s'y méprendre du poisson fumé avec un goût encore plus fin. Avis aux cuistots débutants, c'est vraiment très simple ! Tous les poissons sont utilisables, à condition que les chairs soient fermes.
Alors pour changer du saumon, nous avons réalisé un gravlax de thon !

Il vous faut :
Un beau filet de thon blanc bien frais
Un ou deux ou trois filets de poisson cru avec la peau - la moitié de leur poids en gros sel (de mer hein, pas de mine) - 1/3 de leur poids en sucre (roux si possible) - du poivre blanc de préférence - des épices (baies roses par exemple ou selon votre envie) - des herbes fraiches (un gros bouquet) : aneth, estragon, persil,...

Le filet de poisson doit être propre, épongé. S'il a des arêtes enlevez-les à la pince à épiler. Placez-le dans un plat, peau en bas.


Le mélange sel/sucre/épices

Mélangez le sel, le sucre, les épices et les herbes fraiches. Jusque là tout va bien, ça ne demande pas de grands cours de cuisine.







Recouvrez ensuite votre filet de poisson avec cette préparation. Appuyez avec vos doigts de manière à bien faire adhérer le mélange sel et sucre sur tous les côtés. 



Mettez le plat au frigo pendant 2-3 jours. Videz le jus qui s'y forme toutes les 12H environ. Le gravlax est prêt lorsque le filet est ferme au toucher. A ce moment seulement vous pourrez le rincer et l'éponger avec un linge ou du papier absorbant. Découpez en tranches fines et servez avec une petite sauce yaourt ou sur des petits toasts. Il ne devrait pas vous durer plus de 2 ou 3 jours tellement ça déboite...

Gravlax je t'aime.

dimanche 25 novembre 2012

Le Sale Gosse - La Roche-sur-Yon (85) - Il a bien mangé le monsieur ?

Le restaurant Le Sale Gosse à La Roche-sur-Yon (85)



Pour les nostalgiques de l’époque Gaz’Bar, sachez que si l’endroit n’existe aujourd’hui malheureusement plus, il n’a pas été remplacé par un banal marchand de godasses ou un vulgaire blanchisseur de dents, mais est demeuré un haut lieu culturel. 
Car oui, je l’affirme bien haut : « La cuisine, c’est de la CULTURE ! » 

Le Sale Gosse a donc ouvert ses portes en avril de cette année et nous propose, c’est tout à son honneur, une « Cuisine du Marché » (c’est indiqué en gros sur la porte d’entrée).
Superbe boulot d’aménagement, la déco est plutôt classe sans tomber dans le petit doigt en l’air, pour une ambiance assez conviviale, sans avoir non plus l’impression de manger à la cantine et déguster les conversations des autres clients du resto.
De plus, la cuisine ouverte sur la salle invite à la confiance envers le chef et sa prédisposition à ne pas servir la cuisine micro-ondes des 75% des « restaurateurs » français abonnés chez Métro (voir le site www.restaurantsquifontamanger.fr).
Et c’est bien le cas ! Ici la carte change toutes les semaines et propose 3 entrées/3 plats/3 desserts (ce qui est également gage de confiance) concoctés avec des produits de saison. JUSQU’ICI TOUT VA BIEN ! Mais la suite aussi n’est pas mal, pas d’inquiétude.
Après avoir déjà testé par deux fois cette enseigne, il était temps de passer à la critique publique ! La première fois conquis, la deuxième un petit peu moins et cette fois-ci un peu pareil que la deuxième, mais bon, il faut dire que quand c’est bien, on est plus tatillon. En tout cas quand les détracteurs disent que les assiettes ne sont pas remplies, c’est clair qu’on ne vient pas ici pour se remplir la panse mais bien manger, et le triptyque entrée/plat/dessert se suffit vraiment à lui-même, on en sort jamais avec la dent creuse.

QU’EST CE QU’ON A MANGÉ ?
Parce que nous étions deux et qu’en bons professionnels amateurs on se doit d’être exhaustif, nous avons choisi des mets différents :
En entrée :
La délicieuse soupe Thaï au poulet et lait de coco
  • saumon cuit à basse température d’un côté, accompagné de sa sauce citronnée wasabi
  • soupe thaï de l’autre, au poulet et lait de coco, avec des petits bouts de tofu. Ce qui m’a personnellement réconcilié avec le tofu suite à l’expérience gustative dramatique d’un tofu maison mal préparé… 
Entrées = RAS, sinon que c’était délicieux.

En plat de résistance :       
Le "risqué" jarret de cochon laqué au gingembre
  • Filet de bœuf (origine UE) accompagné de sa poêlée de grenaille et de champignons. Pas de vulgaires champignons de Paris, ce qui est toujours appréciable, cuisson SAIGNANTE (évidemment) impeccable, plutôt une belle pièce… Cool.
  •  Jarret de cochon laqué au gingembre et ses légumes aux herbes. Bon, le jarret c’est toujours un pari risqué. Une chance sur deux d’avoir un os énorme, un gras prééminent et assez peu de viande. Pas de chance pour moi, c’était le cas. Heureusement que le filet de bœuf était bien servi, j’ai pu en faire profiter mon estomac viandard grâce à la générosité de ma convive saignante. 
Donc une résistance un peu mitigée, mais plutôt pas mal quand même.

Enfin les desserts :
  •            Samoussa aux pommes et espuma fromage blanc : super
  •         Entremet au chocolat au lait et griottes : 2 fois super
      Desserts = au risque de me répéter, RAS, sinon que c’était délicieux.

QU’EST-CE QU’ON A BU ?

Passavant mon amour
Nous qui étions ravis de trouver à la carte ce délicieux Anjou bio qu’est celui du Château de Passavant, en blanc (chenin) et en rouge (90% Cabernet rouge et 10% Grolleau noir) et qui plus est servi au verre et à pas cher, quelle ne fut pas notre déception de constater sa disparition ! Plus de vin bio à la carte donc, hormis le Mareuil de Mourat (en conversion). Va donc pour le Mourat en blanc en apéro et entrée, très correct au demeurant.
Et entrer dans la résistance, un Fronton pour la saignante. Un vin un peu trop charpenté au bois, pas très apprécié. Et pour le saignant, un St Nicolas de Bourgueil peut-être un jeune mais plutôt bon. On le regrette notre Passavant…

On n’a pas pris de dijo mais la carte est alléchante en tout cas, le ravitaillement se faisant au Comptoir du Poulpe, gage de qualité et d’originalité.

Les plus, les moins…
Commençons par les moins :
  •          La disparition du Passavant mais on l’a déjà dit ! Et plus de vin bio à la carte.
  •         Le supplément de prix pour le 3ème plat de résistance, « Noix de St Jacques, Nouilles Udon, écume de curcuma frais », alors qu’on est en pleine saison des St Jacques et qu’elles sont plutôt bon marché en ce moment.
  •          L’origine de la viande de bœuf « UE ». Y’a quand même de très bons artisans bouchers au marché qui proposent de la viande chauvine.
  •          Les desserts à base de bonbons ou préparations industriels, c’est sûrement bon, ça cultive la nostalgie des Kidults mais bonjour la dose de sucre ! (par ex. le 3ème dessert : « Petit pot de crème carambar, compote poire banane, biscuit sablé ». Mouais).

 Et les plus, qu’il faut surtout retenir! :
  •           L’audace de la cuisine et son renouvellement hebdomadaire, une gageure mais un défi souvent réussi.
  •          LA FRAÎCHEUR  des produits et le respect de la saisonnalité.
  •          LE PRIX : une formule entrée/plat/dessert à un peu moins de 20€ le soir avec une vraie cuisine, c’est suffisamment rare pour être noté.
  •          LE SERVICE : impeccable, souriant, agréable, disponible et discret, rien à dire.
  •          Une ambiance toujours agréable également, un endroit où l’on se sent bien.
  •          Toujours une proposition sans viande dans le choix de la carte, ce qui est toujours appréciable pour les gens ne mangeant pas de viande.


Pour conclure, une adresse que l’on recommande et où l’on a envie de revenir pour savoir à quelle sauce le chef va nous manger !

Pratique
Le Sale Gosse, 7 rue De Gaulle à La Roche/Yon
Ouvert du mardi au samedi le midi et du jeudi au samedi le soir.
Réservation ultra-conseillée ! (c’est souvent plein) : 02 51 42 51 49


(Crédits photo : Le Sale Gosse)


Addendum du 10 février 2013 

Depuis le début d'année, il y a eu quelques changements au Sale Gosse. On a pu constater :
- Une évolution des tarifs avec 2 formules composées de 2 entrées / 2 plats / 2 desserts au choix : 
                       - Le Menu du Marché : 
Formule complète : 20.50 €
Entrée +Plat / Plat +Dessert : 16.50€
Entrée : 7.50 €
Plat : 13.50 €
Dessert : 6.50 €


                      - L'Ardoise de Saison
Entrée- Plat ou Plat- Dessert : 21, 50 €
Entrée - Plat – Dessert : 26.50 €
Entrée : 8.50 €
Plat : 15.00 €
Dessert : 7.50€


- Les menus ne sont plus renouvelés chaque semaine mais toutes les trois semaines.

- Enfin, nous avions apprécié le respect de la saisonnalité des produits travaillés. Force est de constater que l'on s'en éloigne un peu, en témoigne notamment cette semaine la présence de l'entrée "Œuf mollet, crème de courgettes et chèvre" (les courgettes du mois de février sont les meilleures...) ou encore, plus embêtant puisque trouvés dans l'Ardoise de Saison (quelle saison au fait ?) un coulis de poivrons rouges et un papeton d'aubergines. Gageons qu'il ne s'agisse que d'une spécificité propre à ce mois-ci...



Mise à jour du 15 janvier 2014 : retour entre amis en ce mois de janvier : sashimi de thon, sandre, pièce de bœuf polenta, pithiviers,.. C'était une belle soirée et un très bon repas, avec des produits de saison, et service impeccable. Par contre, toujours pas de vin bio proposé à la carte... malgré le choix possible chez leur fournisseur, et à prix tout à fait corrects ! Dommage. Un peu de lecture sur ce sujet ?


jeudi 15 novembre 2012

Les pelures de pommes de terre - Le Plat du Pauvre - Emission du 13 novembre 2012

"Quand on n'aura plus de sous, on mangera des patates !"

Et si on optimisait les patates justement ? Parce que les peler pour faire une purée c'est bien, mais figurez-vous que les épluchures sont comestibles ! La pomme de terre serait donc comme le cochon, quelle belle découverte... Un livre (Mary-Ann Schaffer et Annie Barrows "Le cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patate" publié en 2009 (NIL)) raconte même l'histoire d'habitants de Guernesey qui auraient créé pendant la seconde guerre mondiale le "cercle des amateurs de littérature et de tourte aux épluchures de patates" pour tromper les soldats allemands et camoufler ainsi leur amour du cochon rôti.

La plus jolie recette que Les Petits Saignants ont trouvé est tirée d'un livre de recettes québécois au titre savoureux : "Plaisirs coupables : recettes cochonnes et gourmandes" de J.-F. Plante. Par "cochon" il faut comprendre "très très gourmand". Vous voilà prévenus.

Voici donc Les pelures de pomme de terre gratinées au bacon

Ingrédients : 5 pommes de terre longues, bien lavées et brossées - 5 càs de beurre 1/2 sel (rappelons que le beurre doux n'existe pas) - 2 gousses d'ail écrasées - quelques tranches de bacon cuites à peine et hachées finement - 3càs de ciboulette fraiche ciselée - Piment de Cayenne ou paprika - sel - poivre.

Préparation : Préchauffer le four à 180°C. Piquer les pommes de terre et les cuire 1H au four jusqu'à ce qu'elles soient bien tendres. Laissez refroidir 1H, les couper en 2 et les évider en conservant environ 6mm de chair sur la peau. Remettre le four à 230°C. Couper les pelures en 3 dans le sens de la longueur et les ranger sur une plaque à four. Badigeonnez de beurre fondu à l'ail, garnir de bacon, ciboulette, fromage, piment, sel, poivre... Cuire 15 à 20 minutes. Les pelures doivent être bien dorées et croustillantes !


L'émission Les Petits Saignants spéciale "Pomme de terre" est disponible en podcast à la date du 13 novembre 2012. 

dimanche 11 novembre 2012

"BUN TO BE WILD : la recette infaillible du pain à hamburger"

Pour le titre de cet article, j'ai longtemps hésité avec "Bun in the USA", titre plus logique, en phase avec notre émission des Petits Saignants consacrée aux Etats Unis (à écouter ICI, émission du 6 novembre 2012), mais bon, celui retenu PÈTE.
Donc comme promis, voici la recette pour des pains à hamburgers réussis et vraiment bons. Car ça n'est pas tout de vouloir se faire un bon hamburger "home made" pour éviter ceux des franchisés, si c'est pour acheter au supermarché du coin du pain industriel bourré de conservateurs et d'huile de palme hydrogénée, AUCUN INTÉRÊT!

Faire son pain soi-même, déjà d'une c'est bon pour l'ego (quand ils sont réussis bien sûr, je vous mettrai d'ailleurs en garde contre un écueil qui peut tout faire foirer, soyez attentifs) et puis de deux c'est être sûr des ingrédients que l'on va mettre dedans... Voici donc ma recette, largement inspirée par celle proposée sur le site "recette-americaine.com" disponible ICI (on y trouve aussi un lien pour faire du kouign aman, allez comprendre...).

Liste des ingrédients : 
  • 420 g de farine bio 80 du Moulin de Rairé à Sallertaine (le site est moche mais bon...)
  • 30g de beurre DEMI-SEL (de toute manière le beurre doux ça n'existe pas, qu'on soit bien d'accord) pour la pâte + 40g qui serviront à badigeonner les petits pains
  • 1 gros oeuf de chez Martine et Rémy
  • 1 tasse d'eau tiède (les nord-américains aiment bien doser en tasse, enfin en mug quoi), compter entre 10 et 20 cl
  • 1 cuillère à café de fleur de sel du marais salant de St Hilaire de Riez (merci Vincent pour cet or blanc)
  • 50g de sucre de canne bio
  • 16g de levure de boulanger fraîche ou 8g de levure de boulanger en sachet (ET PAS DE POUDRE À LEVER NORMALE!!! c'est ça l'écueil, je vous dirai pourquoi même si certains d'entre vous doivent bien se douter de la raison...)
  • Et facultatif mais pourquoi pas, des graines à rajouter dessus, ou pourquoi pas dedans, mais quand même plutôt dessus... (sésame, tournesol, pavot...)

Comment procéder?

La messe est dite
Tout mélanger et pétrir! (hormis les graines et le beurre qui servira à oindre les buns). Le mieux est bien entendu d'avoir un robot mais sinon, salauds de pauvre, vous ferez tout à la main.






Mmmm, une pâte bien homogène...
Une fois l'obtention d'une pâte bien homogène, laissez reposer une 
heure à température ambiante, voire pas trop loin d'une source de chaleur, avec un chiffon posé sur le réceptacle de l'appareil. La pâte doit doubler de volume, si au bout d'une heure ça n'est pas encore le cas, attendre un peu. 



Là, ça n'a pas du tout levé par exemple
Si la pâte n'a pas du tout levé, c'est que vous vous êtes plantés comme moi, grosse buse que je suis, en mettant de la poudre à lever de pâtisserie. J'ai quand même voulu faire les buns avec cet appareil, résultat la croûte était dure comme celle d'une pâte sablée donc pas terrible pour des hamburgers moelleux un peu briochés... VOUS VOILÀ PRÉVENUS!!!

LE SECRET D'UNE PÂTE À BUNS RÉUSSIE!!!


Oignez-les hmmm...
Maintenant retravaillez la pâte avec un peu de la farine, pour qu'elle "ne colle jamais" comme dirait l'Uncle Ben (HO HO HO comme dirait le Géant Vert! Désolé...). Préchauffez donc votre four pendant ce temps-là, bande d'inconscients! (190°). Séparez la pâte en quatre boules égales, qui deviendront de magnifiques buns. Maintenant vous pouvez faire fondre les 40g de beurre que vous vous empresserez de badigeonner sur vos petites boules (de pâte bien entendu). 

Si vous souhaitez ajouter des graines, c'est maintenant, parsemez-les sur vos buns oints. Personnellement, je n'ai jamais réussi à faire que les graines tiennent donc j'ai abandonné l'idée d'en mettre et ça marche bien comme ça.
On enfourne 15 à 20 minutes et on les sort une fois bien qu'ils sont bien dorés.

Vous êtes désormais en possession de quatre délicieux pains à hamburger que vous pourrez garnir selon votre choix. Pour que tout soit au top, prenez donc un steak haché frais chez votre boucher (les steaks hachés congelés c'est toujours moins juteux). Nous on a mis : des échalottes, du bacon, du ketchup + un peu de moutarde, les steaks hachés bien poivrés et un fromage majestueux, le Morbier. 

Simplement MORTEL




Le "Plat du Pauvre" : le Pouding Chômeur

Lors de la crise économique de 1929, les québécois mirent au point un dessert bon marché permettant de manger à peu de frais pendant cette période où le manque de travail était légion. Peu connu chez nous, ce gâteau est VRAIMENT succulent et abordable à n'importe quel débutant ou gros nul en cuisine. C'est parti ! (les  proportions sont ici en "tasses")

Ingrédients :
1/2 tasse de beurre ramolli, 1 tasse de sucre, 2 oeufs, un peu de vanille, 2 tasses de farine, 1 sachet de levure (ou bicarbonate), 1 1/3 tasse de lait, 3 tasses de cassonade (ou moitié sirop d'érable + moitié cassonade), 1 1/2 tasse de crème (facultatif), 1/3 tasse de beurre.

Préparation  :

Dans un saladier, battre le beurre en pommade.













 Ajouter le sucre, puis les œufs entiers et la vanille. Incorporer ensuite alternativement le mélange farine + poudre à lever et le lait de manière à obtenir une pâte lisse. Verser le mélange dans un plat beurré allant au four.







 Maintenant, préparer la sauce : faire fondre le beurre et le sucre (et/ou le sirop d'érable) dans une casserole de manière à former un sirop. Laisser bouillir 2 minutes. Verser la sauce sur la pâte mise dans le plat



Cuire 35 minutes à 160°C, et déguster chaud ou froid.
Vous pouvez admirer notre pouding chômeur ainsi qu'une gazinière vraiment dégueulasse derrière.


Le Chili d'Obama Vs le Gâteau à la viande de Romney - Emission du 6 novembre 2012 spéciale USA

A l'heure où les Petits Saignants intervenaient en direct sur Graffiti Urban Radio mardi 6 novembre, les résultats des élections aux USA n'étaient pas encore connus. Nous avions donc encore le pouvoir d'influer sur le cours de l'Histoire en donnant de plus amples informations sur les candidats, permettant ainsi aux américains de choisir en toute connaissance de cause (oui nous sommes écoutés outre-atlantique, bien sûr).

Mitt Romney est un grand amateur de sandwich au beurre d'arachide et au miel. Selon des journalistes qui auraient noté la présence de Corn-Flakes estampillés "organics" dans un avion l'emmenant à un meeting, il mangerait bio, tout en soutenant les OGM. Allez comprendre. Sa femme cuisine des cookies à base de M&M's (bio bien sûr hein, on y croit). Mais son plat favori est le gâteau à la viande. Miam !


Le gâteau à la viande préféré de Mitt Romney

Ingrédients :  
2-3 tasses viande hachée, 1 tasse croûtons, 1 œuf, 1/2 tasse oignons hachés, 1/4 tasse persil haché, 1/4 tasse jus de citron, 1 cc sauce worcester, 1 cs sauce barbecue, 1cc sel, 1/2 poivron, 1/4 tasse ketchup, 1cs sucre, 1 cc moutarde, 1/4 cc cannelle.

Préparation :
Mixer les croutons. Leur ajouter l’œuf, les oignons, le persil, le citron, la sauce worcester, la sauce barbecue, sel/poivre. Mélanger. Ajouter peu à peu la viande. Diviser le mélange obtenu en 6 portions égales de manière à former des petits pains. Placer sur une plaque à pâtisserie et cuire à 180°C pendant 35 min. Pendant ce temps, mélanger le ketchup, le sucre, la moutarde, la cannelle. Après 25 minutes de cuisson des pains, augmentez le four à 220°C et badigeonnez les gâteaux à la viande avec la sauce obtenue. Remettre au four 10 min. Manger chaud, tiède ou froid. Et à notre avis, une salade verte pour accompagner ne saurait être de trop.

Passons maintenant à Obama. Crevettes, piments, tarte à la citrouille,... il en raffole. Mais selon nos indicateurs, ce qu'il préfèrerait par dessus tout serait :

Le Chili d'Obama

Ingrédients :
1 gros oignon doux, 1 poivron vert, 1 poivron rouge, 4 gousses d'ail, de la dinde hachée, 1/2 cs cumin, curcuma, 3 cs vinaigre de vin rouge, 5 tomates bien mûres, des haricots rouges.

Préparation :
Faire revenir les poivrons et les oignons hachés dans de l'huile. Ajouter l'ail, puis la dinde hachée. Saler, poivrer. Ajouter les épices. Verser le vinaigre, puis les tomates. Laisser mijoter. Ensuite incorporer les haricots cuits.


Vous aurez sans doute remarqué que les proportions indiquées manquent parfois d'un peu de précision. Difficile en effet de trouver les recettes exactes de ces plats. N'hésitez pas à les faire chez vous et à nous communiquer photos, avis et précisions en commentaires !

Pour réécouter l'émission spéciale USA du 6 novembre 2012, c'est par ici ! 

jeudi 1 novembre 2012

Raviolis maison et crème de marrons - "Pas changer assiette pour fromage" - Emission du 30 octobre 2012

 Se lever un dimanche matin avec l'envie de faire des pâtes fraiches, ça peut arriver. Surtout quand le dimanche en question est plombé par des températures bien basses. Quand il fait froid, il faut manger pour faire nos réserves de gras pour l'hiver (= excuse bidon mais qui déculpabilise). Je (Marion) décide donc de me lancer dans la fabrication de raviolis. Un point sur le contenu du frigo : des topinambours déjà cuits donnés par papa-maman, des shiitakés tout frais (depuis que j'ai découvert ces champignons, je ne tolère qu'à peine les champignons de Paris), un steak haché. Voilà donc les ingrédients qui feront ma farce. J'y ajouterai un oignon, du bleu des causses, des herbes fraiches, du sel, du poivre. Le mieux est de tout faire revenir dans une poêle, de manière à former une farce relativement consistante et SURTOUT sans jus.

Pour la pâte à raviolis il vous faudra des œufs et le double de leur poids en farine. Battez les œufs en omelette, puis ajouter la farine de manière à former une boule. Si besoin, ajoutez un peu d'eau mais pas beaucoup. Laissez reposer au frais au moins une heure. Plus longtemps la pâte reposera, mieux ce sera pour son élasticité.

Abaissez ensuite la pâte en bandes relativement fines, au rouleau à pâtisserie ou au laminoir. Farinez si besoin. Découpez en bandes de même largeur et déposez de petits paquets de farce sur celles-ci. Couvrez avec une bande de pâte, coupez à la roulette à pizza et soudez les bords de vos "oreillers".

Faites bouillir de l'eau et jetez vos raviolis. Laissez cuire une dizaine de minutes et égouttez-les. A servir avec du beurre ou un sauce.
Ils sont beaux mes coussinets hein ?


Verdict : simple, rapide et extra. Évidemment, la farce est à composer selon vos envies et le contenu de votre frigo !



Ne restait plus que le dessert...


Superbes étiquettes n'est-ce pas ?



Un sac de marrons épluchés me regardait depuis un moment dans le frigo. Résolution : les transformer en crème. Une fois ébouillantés et cuits à point, il a fallu enlever cette c§#&$! de petite peau blanche. Une bonne heure pour le tout. J'ai cherché une astuce pour aller plus vite mais évidemment APRÈS avoir fait tout ça. Apparemment, si on place les marrons entiers au moins 2 heures dans le congélateur, et qu'on les jette encore glacés dans l'eau bouillante, les deux peaux s'enlèvent en même temps et facilement. A tester.
Une fois les marrons réduits en purée, il suffit de fabriquer un sirop en faisant bouillir un ou deux verres d'eau et du sucre, et de le verser encore chaud dessus. Replacez dans la casserole et laissez bouillir une dizaine de minutes. Ajoutez si vous voulez un peu de vanille ou de rhum arrangé pour parfumer.  Mettez votre crème de marrons dans des pots de confiture ébouillantés que vous retournerez le temps qu'ils refroidissent.

La crème de marrons est à utiliser seule sur des tartines, dans des gâteaux, des tartes,... ça déboite !

Et pour réécouter cette chronique dans l'émission des Petits Saignants du 30 octobre 2012, c'est ici !